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Le Moyen âge et les temps modernes ::

Découvrir Corneilhan > Histoire
Publié le 17/04/2012
Fen_tre_chateau " Moyen Âge et temps modernes " est la seconde partie d'une brève esquisse historique sur CORNEILHAN rédigée par M. Henri BARTHES.
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A. Institutions et familles féodales

La féodalité repose sur la possession des terres par des puissants ( potentes ) à qui les démunis et faibles se confient pour assurer, moyennant redevances, la protection et la sécurité. Le système féodal se double du système seigneurial dans lequel les principaux ou les influents ( seniores, seigneurs ) usurpent à leur profit les fonctions régaliennes de l’exercice de la justice et de la police. Les deux systèmes sont parallèles. La féodalité, la seigneurie et leur hiérarchie de suzerainetés n’efface pas le principe de souveraineté reconnus sans éclipse en faveur de l’Empereur carolingien, puis du Roi capétien.

La famille féodale et seigneuriale de Corneilhan apparaît au cours du Xe siècle dans l’entourage des vicomtes de Béziers, c’est semble-t-il, une famille d’origine franque et non gothe, peut-être venue du Rouergue. En 1080 elle fonde le célèbre prieuré de Cassan, porté à une grande importance par le prieur Saint Guiraud, né à Puissalicon, devenu évêque de Béziers en 1121.

Très connue au XIIe siècle, elle donne des officiers de la cour vicomtale, et des archidiacres aux chapitres des cathédrales de Béziers et d’Agde. Elle se subdivise en plusieurs branches, l’une à Corneilhan et Béziers, l’autre à St Nazaire de Ladarez et Causses qui émigrera à Carcassonne.

Les seigneurs de Corneilhan sont compromis dans les affaires de la Croisade et perdent leurs droits d’exercice de la justice à Corneilhan, droits qui dévolus au Roi. Cette famille féodale se maintient toutefois. Elle s’allie au XVIe siècle, Antoinette de Corneilhan, héritière, épouse Charles de Thézan-Saint-Geniès, et leur descendance se poursuivra jusqu’en 1943.

La seigneurie et le fief de Corneilhan se trouvaient déjà morcellés au XIIIe siècle, une partie en possession de la famille de Thézan fut achetée au XVe par une famille qui se disait émigrée de Grèce, famille de Lathenay. Par alliances successives aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’héritage parvint entre les mains d’une famille de Picardie, la famille du Plessier qui après un procès perdit ses droits au bénéfice de M. Gleizes de Lablanque, juge-mage de Béziers et M. de Barrès, Avocat à Béziers. Leur héritière, Melle Amiel était toujours propriétaire de l’ancien château de Corneilhan. Elle le morcela totalement et le vendit à petit bouts vers 1845-1850.

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B. Institutions municipales

Le droit romain reconnaissait une personnalité juridique et morale aux associations et groupements divers sous le nom d’_*Universitas*_ . La vie des cités était organisée sur le modèle de Rome, avec un conseil nommé curie et des magistrats divers : consuls ou duumvirs, censeurs, questeurs, etc … Ces institutions sombrèrent avec l’empire romain, mais les textes restaient et le souvenir des anciens municipes.

Vers le XIIe siècle, les villes se développent et une vie nouvelle d’association et de relations s’introduit. Les Universités renaissent, les institutions municipales reparaissent. Les nouveaux conseils sont issus des conseils féodaux qui assistaient le seigneur dans la prise de ses décisions, et des assemblées paroissiales, chargées d’administrer les produits des quêtes, des actes de charité, et les entretiens des églises.

Une première étape d’institution municipale apparaît à Corneilhan en 1270, les habitants (les hommes) réunis en parlement public désignent des syndics chargés de terminer un procès contre les habitants de Lieuran. En 1290, nouvel acte identique pour faire procéder à un bornage entre Lieuran et Corneilhan.

En 1343, une nouvelle étape est franchie, le roi de France Philippe VI, seigneur de Corneilhan, autorisa la création d’un Consulat , municipalité de plein et perpétuel exercice. Les magistrats auront un mandat universel, couvrant toutes les matières relevant de l’édilité. Un parlement public s’assemblera (en principe chaque année) un conseil de ville de douze membres siègera régulièrement et élira trois consuls. Le consulat possèdera une Maison commune, un sceau, des fonctionnaires municipaux l’assisteront (greffier, sergent, etc …) Ils pourront exiger des impôts, et gérer leur patrimoine, encaisser et dépenser, etc…

En 1346, une nouvelle charte du roi Philippe VI accorde au Consulat la faculté d’exercer par un magistrat (un bayle)la justice locale au nom du Roi. Le consulat de Corneilhan se trouve donc au XIVe siècle dans une position avantageuse, en possession de tous les droits municipaux et exerçant la justice ordinaire du lieu au nom du Roi, par la nomination du magistrat ou du juge.

Cette position fut altérée par les ambitions des diverses familles seigneuriales, surtout la famille de Lathenay au XVe siècle et M. Gleizes de Lablanque au XVIIIe. En 1615, les consuls obtinrent de Louis XIII la confirmation de leurs privilèges de 1343 et 1346. En 1783 encore, un arrêt du Parlement de Paris confirma en les adaptant ces mêmes textes.
Le handicap le plus lourd des municipalités de l’Ancien régime est le recours trop fréquent à l’emprunt qui paralysait leur action et les rendait tributaires des prêteurs.

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C. Institutions paroissiales

Les traces du culte romain sont rares, un nom de lieu Livière peut être interprété comme Liviae ara, l’autel de Livie, femme d’Auguste qui aurait été divinisée dans l’ensemble du culte impérial.

Les traces archéologiques chrétiennes sont rares, l’inscription trouvée en 1877 est énigmatique, la Vie de Sainte Céronne évoque une population entièrement païenne, au moins dans ses classes dirigeantes au début du Ve siècle. L’organisation du culte chrétien dans les campagnes est des VIe et VIIe siècles.

Ce n’est qu’à la fin du Xe siècle que l’église de Corneilhan est citée. Elle est vouée à Saint Léonce, Evêque de Bordeaux, issu d’une famille sénatoriale d’Aquitaine, marié d’abord à une nièce de l’empereur d’Orient, puis évêque. Il a diffusé en Aquitaine le culte de St Nazaire et St Celse, patrons de la cathédrale de Béziers, et comme tel vénéré dans le biterrois.

L’organisation du Chapitre de la cathédrale de Béziers comporte une chanoinie, c’est à dire le poste d’un chanoine rattaché à Corneilhan, comme représentation des paroisses dans le gouvernement de l’évêché de Béziers.

Au XIIe siècle, on constate l’existence de deux églises, deux paroisses, deux ensembles religieux. L’un de type castral, rattaché au château de Corneilhan avec une église vouée à St Léonce, l’autre de type paroissial, rattaché aux habitants eux-mêmes et à leurs services religieux, avec une église vouée à Ste Marie.

Au XIVe siècle, la population des écars tend à se grouper autour des lieux les mieux défendables, et se réunit autour du château. L’église Ste Marie est progressivement abandonnée. L’église St Léonce devenue trop petite est agrandie par la construction d’une nef ogivale accolée sur le coté Nord à la nef romane primitive. L’église la plus vaste prend le patronage secondaire de Ste Marie. Il résulte une église curieuse, à deux nefs dissemblables, l’une romane à chevet carré, entré sur le coté sud, donc sur un plan dit visigothique, fort ancienne, l’autre ogivale et charpentée, plus large, pourvue d’un chœur ou abside en 1673.

Cette église très originale a été altérée par les ouvertures chanfreinées pratiquées entre les deux nefs dans le mur de séparation. Si bien qu’au XIXe siècle, la ruine menaçant on prit le parti de tout démolir et reconstruire l’église actuelle, pastiche assez réussi mais sans passé d’une église ogivale à trois nefs.

Au XIVe siècle, un texte stipule les services religieux et les conditions du culte paroissial, un service très développé, décrit encore, pratiquement inchangé en 1605. Mais qui diminue progressivement au XVIIIe siècle.

A la Révolution, le curé prête le serment à la Constitution civile du clergé et continue son ministère sans être inquiété. Mais après le Concordat de 1805, ses compromissions le font écarter du ministère; il se retire dans sa propriété de la Garriguette.

Le XIXe siècle est marqué par la démolition et reconstruction de l’église paroissiale, et l’accession à l’épiscopat, puis la démission et sa retraite à Corneilhan à la Chartreuse de Mgr de Las Cases, qui exerce un ministère discret et efficace.

A la fin du XIXe siècle, M. Delcellier, curé pendant plus de quarante ans, réintroduit le culte de Ste Céronne en 1895 et inaugure des échanges avec la paroisse de Ste Céronne-les-Mortagne qui durent encore à présent.

Au XIX siècle, la personnalité originale de Corneilhan, tant dans sa féodalité chaotique, que ses institutions consulaires puissantes et son église double et curieuse s’efface peu à peu devant l’uniformisation du droit municipal et écclésiastique. Le château morcelé disparaît, l’église est démolie, les murs et les portes, à l’exception d’une seule, sont démolis. Seul l’ensemble de l’agglomération malgré ses altérations conserve un certain charme.

L’uniformité s’installe aussi dans l’économie, avec l’extension de la vigne en deux étapes, d’abord pour la production d’eau de vie ( une distillerie locale était très prospère aux mains de la famille Sabes) puis la production massive de vin, facilement exportable par le canal du Midi puis le Chemin de fer.

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Seconde partie d’une brève esquisse historique sur CORNEILHAN rédigée par M. Henri BARTHES. Elle est tirée de ses recherches qui ont abouti à la publication de ses deux ouvrages reproduits sur le site dans la section bibliographie :

Histoire de Corneilhan – Tome premier – L’antiquité – Ste Céronne – la Féodalité .

Histoire de Corneilhan – Tome second – La paroisse

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